Guy Lozac’h, Verres Le travail de Guy Lozac’h qui est ici présenté nous maintient miraculeusement à un niveau de perception dans une perpétuelle ambiguïté qui suscite, impérativement, une singulière acquitté du regard. Le support : le mur de l’atelier, blanc, immaculé mais aussi le support mobile d’un musée ou d’une galerie, un mur dans la ville ou tout aussi bien un arbre dans la forêt, le sable du désert , la terre du champs labouré, etc… Le matériau : la plaque de verre, dure et fragile, coupante et cassable, lisse mais aux arrêtes et aux angles vifs, limpide comme l’eau mais née du feu, transparente mais déterminant une ombre ou faisant miroir, immatériel mais pesante. La fixation : selon un trait droit creusé dans l’épaisseur du support, la colle fluide coule et désigne la verticale puis durcit et fixe le verre selon un angle quasi imprévisible. La surface encollée, largeur de la saignée est proportionnelle au poids du verre. La peinture : posée au couteau ou simplement coulée trace plus ou moins large et plus ou moins épaisse déposée sur l’extrême bord de la surface transparente comme une marque déterminant de façon dérisoire une limite perpétuellement transgressée par le regard, un signe illusoire mais présent. L’œuvre : dissémination de signes témoins sur des supports, de façon aléatoire, induisant un nouvel espace ouvert , déterminant un unité nouvelle mais dans le même temps en rupture avec lui, engendrant une tension qui est une symbiose. Bernard Huin Conservateur du Musée Départemental des Vosges Epinal 1979 |
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